Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/218

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jeune frère du dewan, son complice. Ils se réfugièrent à Delhi, dans l’espoir d’intéresser en leur faveur sir David Ochterlony, alors résident. Après quelques mois, Kishwur-Sing se détermina à retourner à Kotah, se flattant de rentrer dans la pleine autorité aussitôt qu’il pourrait y arriver. Chemin faisant, il invita tous les feudataires de sa famille à s’unir à lui pour chasser un rebelle, un usurpateur, et parvint à rassembler une armée assez nombreuse. Mais la protection du gouvernement anglais s’étendait à la conservation de l’office de dewan dans la famille de Zalim-Singh. Les troupes britanniques entrèrent en campagne. Le rajah tenta jusqu’au bout la fortune des armes ; mais, vaincu dans une action assez vive qui eut lieu auprès de Kotah, il fut réduit à se soumettre à un nouvel arrangement ménagé par l’agent politique anglais. Le palais du rajah, un ample revenu, les signes extérieurs de la souveraineté lui demeurèrent ; d’un autre côté, l’administration des affaires continua de rester dans les mains de Zalim-Singh et de son fils aîné. Le revenu de la principauté de Kotah montait à cette époque à 47 lacs de roupies.

Le rajah de Joudpoor, Mân-Singh, fut aussi un des premiers à signer un arrangement avec le gouvernement britannique. Joudpoor avait souvent souffert des exactions des Afghans, mais Scindiah était le seul état qui eût un droit réel à réclamer de lui un tribut ; ce tribut, montant à 80,000 roupies, passa au gouvernement britannique. Le rajah