Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/221

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de ces factions se trouvait subdivisée en plusieurs factions secondaires, se portant les unes aux autres une haine héréditaire. Le territoire d’Odeypoor s’était morcelé en une infinité de principautés ou de fiefs presque indépendants, qui, depuis leur origine jusqu’à ce moment, n’avaient jamais cessé d’être en querelle et en discussion. Les principaux feudataires consentaient bien à restituer au rajah ce qu’ils avaient usurpé sur lui, mais aucun raisonnement n’aurait pu leur persuader de se restituer ce qu’ils s’étaient pris réciproquement. Cette disposition devint d’ailleurs favorable à l’œuvre de la pacification. Ils finirent par se laisser persuader par Tod d’abandonner au rajah les territoires récemment conquis les uns sur les autres. Néanmoins les dépenses de la cour pendant les cinq années qui suivirent la conclusion de l’arrangement excédèrent de beaucoup les revenus aussi aucun tribut ne fut payé pendant ce temps aux Anglais.

Le tribut dû par le rajah de Bondee aux Mahrattes était de 24,000 roupies. Il signa, le 10 février 1818, un arrangement avec les Anglais. L’alliance devait lui être profitable : toutes les acquisitions faites sur son territoire par Holkar lui furent restituées ; il fut en outre déchargé de tout tribut. C’était une marque de reconnaissance pour les bons offices jadis rendus par lui au colonel Monson dans la campagne de 1804. Le rajah de Beekaneer suivit cet exemple. Il n’avait jamais payé de tribut aux Mahrattes, on ne put se servir de cette base pour