Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/229

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chevaux mais on n’eut jamais besoin d’y recourir, la tranquillité ne fut troublée nulle part.

Dowlut fut le prince indigène qui eut le moins à souffrir des derniers événements ; à la vérité, loin de se présenter comme jadis en rival jaloux de la prépondérance de l’Angleterre, il se jeta dans ses bras : il en reçut le prix. Par l’influence anglaise, il parvint à rétablir quelque ordre dans son gouvernement, qui alors menaçait de se dissoudre. Le traité de Gwalior lui avait imposé l’obligation de mettre sur pied un contingent de 5,000 chevaux, pour être placés sous le commandement d’officiers anglais pendant la durée de la guerre avec les Pindarries. Ce corps, qu’il mit beaucoup de lenteur à lever, ne lui en fut pas moins fort utile ; il s’en servit pour achever de soumettre à son autorité certains feudataires dont l’obéissance était demeurée jusqu’alors purement nominale ; il s’en servit encore vis-à-vis des chefs militaires qui jouissaient en réalité d’une indépendance presque complète ; il les obligea à compter avec lui pour tous les arrérages dont ils se trouvaient redevables. Grâce à ce genre de service, Scindiah et sa cour comprirent l’avantage d’avoir à leur disposition une force ainsi constituée ; il donna facilement son consentement à l’établissement permanent d’un corps de 2,000 chevaux commandé par des officiers anglais et payé par le résident. Cet arrangement fut conclu le 6 février 1820. Quelques moindres arrangements, quelques cessions de territoire, furent réglés par