Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/270

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dine ; le reste des troupes retourna dans ses cantonnements. Cette redoute, palissadée sur tous les côtés, avait douze pieds de hauteur ; elle était défendue par cinq pièces de canon. D’énormes poutres de bois se trouvaient rangées derrière le parapet, suspendues à de minces cordes ; elles étaient disposées de manière à écraser les assaillants aussitôt ces cordes coupées.

Un détachement envoyé sous les ordres du brigadier Creagh, pour s’emparer de Cheduba, rejoignit le corps d’armée. Les Birmans, ayant élevé sur ce point une redoute palissadée, y placèrent leurs femmes et leurs enfants, et se préparèrent à la défendre avec vigueur. Force fut de commencer un siège en règle et de battre en brèche ; le brigadier fit en outre lancer dans l’intérieur de la redoute un grand nombre de bombes dont l’effet au milieu de cette foule entassée fut terrible ; la brèche devenue praticable, l’assaut fut donné et la redoute emportée avec une perte de 30 hommes pour les assaillants. Le commandant de la place se fit bravement tuer à la tête des siens l’épée à la main. Sa femme et ses enfants, tombés aux mains des vainqueurs, furent envoyés à Calcutta. Ce point avait paru devoir être d’une grande utilité pour se procurer des vivres et des munitions, mais cette espérance ne se réalisa pas ; à peine en peut-on tirer quelques buffles.

L’armée anglaise était demeurée pendant ce temps à la même position. La pagode de Dagon, qui