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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/288

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se répandit avec rapidité jusque dans les parties les plus éloignées de l’empire. L’armée reprit une ardeur extrême. Les habitants des campagnes, qui jusque là n’avaient montré que peu d’ardeur à seconder les efforts des autorités locales et du gouvernement, changèrent tout-à-coup de disposition : on les vit accourir sous les drapeaux en grand nombre et de partout. Bientôt des détachements de l’armée d’Arracan, de jour en jour plus considérables, ne tardèrent pas à arriver dans les environs de Rangoon. Plusieurs de ces détachements suivirent les côtes, traversèrent les montagnes dans le voisinage de Prome ; tous arrivèrent enfin au rendez-vous général qui leur avait été assigné à Donoobew. Bandoolach lui-même ne tarda pas à quitter Ava. Une nombreuse flotte de bateaux portant un train considérable d’artillerie descendait la rivière pendant qu’il en suivait les bords. Plusieurs renforts le rejoignirent en chemin. Cette nouvelle armée devait s’assembler dans le voisinage de Donoobew, et de là manœuvrer de manière à joindre les troupes qui se trouvaient alors vis-à-vis des Anglais. Bandoolah était personnellement et depuis long-temps impatient de combattre les Anglais. L’empereur, des Birmans s’étant occupé précédemment de l’idée de conquérir Siam, il avait fait tous ses efforts pour le persuader d’abandonner ce projet et de tourner son ambition vers l’ouest : « Pourquoi, disait-il, ne nous emparerions-nous pas des pro-