Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/318

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de déterminer sir Archibald à prendre l’offensive ; il résolut de tenter une attaque décisive.

Le 15, un corps de 1,500 hommes chargé de cette opération, se mit en marche dès la pointe du jour ; il arriva sans être inquiété jusqu’à la position des ennemis ; mais en approchant, il put comprendre à la fois l’importance, le danger, en un mot toute la difficulté de la tâche qu’il était chargé de remplir. La palissade à enlever se trouvait située à environ deux milles de la pagode de Dagon, sur la route de Kykloo ; un marais vaste et profond en couvrait le front ; des jungles épais en protégeaient les flancs. Deux attaques simultanées devaient se faire en même temps, l’une en tête, l’autre en queue. Le brigadier-général Cotton fut chargé de celle-ci ; sir Archibald Campbell se réserva celle de face et fit aussitôt ses dispositions pour attaquer la position de l’ennemi. Deux palissades fortement construites en défendaient la droite et la gauche ; six retranchements circulaires bien protégés par un abatis et garnis de nombreux défenseurs en couvraient le front. L’ensemble de ces ouvrages présentait un développement de trois milles de circonférence ; mais l’activité ordinaire des Birmans s’y était pour ainsi dire surpassée ; tout avait été fait dans l’espace d’une quinzaine. Le signal de l’attaque consistait en un coup de canon ; dès qu’il eut été donné, les soldats s’avancèrent délibérément, leurs échelles à la main. Le matin même, Bandoolach en parcourant ses ouvrages les avait déclarés im-