Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/322

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de montagnes élevées qui sépare la province d’Arracan de celle d’Ava, et venir se joindre à sir Archibald Campbell dans l’Irrawaddy. Sur la frontière du Sylhet, un autre corps d’armée considérable, sous le brigadier-général Shouldham, menaçait de se porter à travers la province de Cassay sur la capitale de l’ennemi. Dans la province d’Assam, le lieutenant-colonel Richard se préparait à attaquer aussi l’ennemi.

Le plan du général anglais consistait à se porter en avant en suivant le cours de la. rivière, sans s’en écarter ni à droite ni à gauche. Les approvisionnements ne pouvant arriver à l’armée que par eau, c’était là le seul moyen de n’en pas manquer. Cette décision prise, sir Archibald songea à s’assurer des dispositions des Siamois ; il fit, en conséquence, demander au général en chef de leur armée sa coopération, le priant de se porter sur Toughoo. Jusqu’à ce moment les Siamois étaient demeurés parfaitement immobiles, et comme étrangers à ce qui se passait. À la réception de ce message, ils se décidèrent pourtant à envoyer à Martaban une ambassade chargée de complimenter, au nom de la cour de Bankok, le général anglais sur ses victoires. Le but réel de l’ambassade était probablement d’observer l’état réel des affaires dans Ava. La lettre portée par les ambassadeurs était conçue dans les termes suivants :

« Le nabob de la contrée de Zally, de Lagoon et de Jumnah ; le magnifique héros, le guerrier re-