Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/340

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à 70, prirent place. Tout le fort présentait un ensemble de fortifications régulières ; aux quatre coins se trouvaient des petits édifices avec des escaliers en spirale. Les remparts étaient couverts d’une multitude d’hommes armés de lances, de mousquets et de fusils à baïonnette. Au milieu, s’élevait la maison occupée par Bandoolach, parfaitement visible du camp des Anglais ; auprès d’elle, à l’extrémité d’un mat élevé, flottait l’étendard des Birmans. La palissade était composée d’énormes poutres en bois de fer de quinze à vingt pieds de hauteur, enfoncées en terre et serrées autant que possible les unes contre les autres. Derrière cette muraille de bois se trouvait un vieux rempart en briques s’élevant à une hauteur considérable et fournissant à ses défenseurs un champ de bataille solide. 150 pièces d’artillerie garnissaient ces ouvrages. Un grand nombre de traverses et d’excavations fort bien distribuées mettaient la garnison à l’abri de la bombe.

L’armée de Bandoolach, en ce moment, ne montait probablement pas au-delà de 15,000 hommes ; en revanche, c’étaient pour la plupart de vieux soldats ayant appartenu à l’armée d’Arracan, en général très supérieurs par leur habitude de la guerre aux nouvelles levées que les Anglais avaient eu jusque là à combattre. Un fossé d’une profondeur considérable entourait tout le système de défense ; le passage en était rendu difficile par des fers de lances et de piques, fichés en terre, par plusieurs