Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/363

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au-dedans de la ville. Il occupe un terrain plus élevé que celle-ci ; ses murailles sont plus élevées, son fossé plus large et plus profond. La circonférence du fort et de la ville est de huit milles ; leurs murailles, dans toute leur étendue, sont flanquées de bastions de distance en distance ; ceux-ci défendus par une nombreuse artillerie. Cette place tire aussi une grande force de la quantité considérable d’eau que sa situation la met à même de commander ; son fossé, quand il en est rempli, présente un obstacle très difficile à franchir. Une grande nappe d’eau, qui se trouvait au nord-ouest de Bhurtpoor, disparut soudainement à l’arrivée de mon armée ; je découvris, peu de temps après, qu’on l’avait fait couler dans les fossés qui entourent la ville. » Depuis cette époque, Bhurtpoor s’était beaucoup agrandie. Une partie du terrain, alors occupé par les batteries anglaises, y avait été réuni d’un autre côté, les fortifications avaient reçu des augmentations considérables. Quant à sa population, il est difficile de l’évaluer avec justesse : il est probable qu’elle montait à peu près à 100,000 âmes, peut-être les dépassait-elle.

Par le premier traité, daté du 9 octobre 1803, conclu entre lord Lake et le rajah, ce dernier se trouvait exempt du tribut qu’il avait payé jusqu’à ce jour aux États mahrattes. Par la suite, le gouvernement anglais céda une étendue de terrain assez considérable, conquis sur Dowlut-Row-Scindiah, étendue de terrain qu’on pouvait évaluer, quant au