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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/366

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peu après, les choses demeurèrent quelque temps sûr le même pied. Mais, dès les premiers mois de l’année suivante, une révolution complète éclata tout-à-coup à Bhurtpoor. L’oncle et la mère du rajah furent attaqués par un certain Doorjun-Saul, leur parent éloigné ; un conflit s’ensuivit qui coûta la vie à un grand nombre de personnes, puis l’enfant tomba au pouvoir du rebelle. Tout cela s’était fait avec adresse, secret, diligence, sans le secours d’aucune manifestation populaire contre le rajah. Mais les droits de ce dernier avaient été solennellement proclamés par le gouvernement britannique ; sir David se disposa en conséquence à les soutenir. Il se hâta de rassembler tout ce qu’il avait de troupes disponibles sous la main, et tenta quelques démarches politiques. D’un côté il adressa une proclamation aux partisans du jeune rajah, qu’il encourageait à soutenir ses droits. De l’autre, il sollicitait Doorjun-Saul ; il le somma en quelque sorte de déclarer sous serment qu’il serait fidèle au jeune rajah, qu’il n’était pour rien dans le meurtre de l’oncle de ce dernier, qu’il renonçait à tout projet d’intervenir dans le gouvernement. En réponse à ce message un wackel de Doorjun se rendit auprès du général. Doorjun, suivant la déclaration positive portée par le messager, n’avait aucune répugnance à faire ce qu’on lui demandait, il sollicitait un sauf-conduit, proposant de se rendre dans le camp du général, avec le jeune rajah. Sir David eut des doutes sur la sincérité de ces offres ;