Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/383

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mée birmane occupait encore Meadag, où des corps considérables se concentraient journellement. Les chefs birmans envoyèrent à Prome une députation chargée de remettre au général anglais une réponse à la dernière dépêche. Dans cette lettre, sir Archibald s’était efforcé de représenter au chef de l’armée birmane la conséquence désastreuse pour la cour d’Ava d’une prolongation de la guerre ; il le conjurait de mieux apprécier, de mieux servir qu’il ne l’avait fait jusque là l’intérêt de son souverain, c’est-à-dire d’écouter les conditions d’une paix devenue indispensable. Les ambassadeurs birmans accouraient, suivant leur expression, échanger de bonnes paroles avec les Anglais ; ils venaient leur exprimer, de la part de l’empereur et des principaux personnages de l’empire, le désir de voir la paix enfin rétablie entre les deux grandes nations alors en guerre. Ils demandaient ensuite, d’abord une trêve de quarante jours, puis, en témoignage des intentions pacifiques du général anglais, qu’il envoyât deux de ses officiers au camp birman. Sir Archibald Campbell accéda volontiers à ces demandes. Deux officiers, le lieutenant-colonel Tidy et le lieutenant Smith, furent aussitôt désignés pour cette mission ; un bateau de guerre, désarmé, dut les porter au lieu de leur destination. Avant de quitter Prome, les Birmans se rendirent à la pagode de Shoë-Shandoh ; ils y firent leurs dévotions ; puis, en attendant l’heure fixée pour le départ, se promenèrent dans la ville, dans le camp, visitèrent les