Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/390

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

jour suivant, à la même heure. Dans la soirée, plusieurs de leurs chefs vinrent se promener dans le camp anglais ; à leur arrivée et à leur départ, ils serrèrent la main des officiers anglais, et se montrèrent empressés d’adopter ces usages étrangers. En toutes choses ils laissaient voir une aisance et une politesse de manières singulièrement remarquables. De leur côté, quelques officiers anglais se rendirent au camp ennemi, accompagnés d’un interprète ; les chefs birmans s’empressèrent d’entrer en conversation avec eux et leur firent l’accueil le plus hospitalier. Un de ces visiteurs ayant fait cette observation, que les femmes qu’ils avaient rencontrées jusque là ne brillaient pas par les agréments du visage, un de ses auditeurs répondit : « Sans doute, mais c’est qu’en ce moment tous les gens comme il faut sont où ils doivent être en temps de troubles, auprès de l’empereur. »

Le lendemain, les commissaires s’assemblèrent avec le même cérémonial ; seulement sept personnes de chaque côté furent admises à écouter la discussion sur les articles de paix. Les députés birmans étaient les sept personnages les plus éminents en dignités parmi tous ceux qui accompagnaient le woonghee. Les autres demeuraient en dehors du lotoo, toutefois de manière à pouvoir entendre et voir ce qui s’y disait ou faisait. Il est de principe chez les Birmans que les négociations diplomatiques se passent toujours en public. Sir Archibald, prenant le premier la parole, protesta de son désir de voir la