Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/397

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assez considérable d’artillerie à pied et à cheval ; tout cela, la garnison déduite, donnait pour tenir la campagne un corps d’armée de 5,000 hommes, dont 3,000 Anglais. Trois bataillons d’infanterie indigène et un régiment européen de la Compagnie étaient opposés à Sykie-woonghee dans le Pegu ; ils avaient l’ordre de sir Archibald Campbell d’exécuter, dans le cas où la chose deviendrait possible, un mouvement sur Tonghoo. Un régiment anglais et un détachement considérable d’infanterie indigène occupaient Rangoon.

Le 10 novembre, l’avant-garde du corps d’armée de Maha-Nemiow prit position à Watty-Goon, distant de Prome de seize milles ; il menaçait de tourner par la droite la position des Anglais, et d’aller prendre position en arrière. Le succès de cette manœuvre eût rendu la situation des Anglais extrêmement embarrassante ; leurs communications une fois coupées avec leurs derrières, tout mouvement offensif devenait extrêmement périlleux. Sir Archibald se décida à tout tenter pour prévenir le succès de cette manœuvre ; deux brigades d’infanterie indigène, sous les ordres du colonel M’Dowall, de l’armée de Madras, reçurent l’ordre de déloger l’ennemi de Watty-Goon ; une brigade se dirigea vers cet endroit par une route centrale, l’autre marcha par des routes détournées ; celle-ci devant d’ailleurs arriver sur le théâtre de l’action en même temps que la première, puis attaquer en flanc et en queue l’ennemi déjà menacé de face.