Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/42

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déjà commencés. Les différents durrahs s’enhardirent bientôt cependant par l’inaction des troupes anglaises ; ils en vinrent à la résolution de pousser de petits partis entre les postes du colonel Walker et sur ses flancs. Le 4 novembre, un de ces détachements passa la rivière près de Hindia, puis se partagea en deux divisions ; l’une se dirigea sur Boorampoor, l’autre sur Tamboornee. Le colonel Walker se mit immédiatement en mouvement avec un petit corps, dans le but d’intercepter ces routes. Le premier de ces détachements lui échappa ; en revanche, il réussit à atteindre le second pendant qu’il bivouaquait dans un jungle, lui fit éprouver une perte considérable, et repassa précipitamment la rivière. Plusieurs tentatives du même genre se succédèrent mais alors les Pindarries mirent à exécution un plan qu’ils avaient long-temps médité. Le durrah de Chettoo continua à demeurer en force à l’ouest ; pendant ce temps de nombreux corps détachés se mirent en mouvement vers l’est. Cinq mille et quelques cents chevaux passèrent la rivière en vue des postes d’infanterie, à l’extrême droite du colonel Walker. De cette façon le passage fut effectué en nombre suffisant pour former deux lubhurs ; c’est le nom donné par les Pindarries aux détachements qu’ils chargent d’expéditions de ce genre. L’une de ces expéditions se dirigea à l’est, et pénétra au nord de Neypoor ; celle-la fut promptement repoussée. L’autre s’avança jusqu’à vingt milles de Nagpoor avec impunité ; mais, parvenu là, fut attaqué