Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/44

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troupes pour leur tenir tête ; les forces mises sur pied par la seule présidence de Madras eussent suffi aux entreprises les plus considérables, et toutefois demeuraient à peu près sans utilité dans le système de défense suivi jusque là. La facilité avec laquelle les Pindarries traversèrent l’année précédente les lignes du colonel Walker en avait fourni la preuve évidente. Toutes ces considérations modifièrent la résolution d’abord prise par le gouverneur-général ; il s’était proposé, en premier lieu, d’attendre des instructions de Londres sur la conduite à tenir dans ces circonstances difficiles il résolut alors à prendre d’énergiques et promptes mesures contre les Pindarries. Vers la fin de janvier 1816, il donna communication à ses subordonnés de sa ferme résolution d’entrer en campagne de sa personne ; il voulait, disait-il, ne rien épargner pour parvenir à l’extermination des Pindarries, et il atteindrait ce but en dépit de tous les obstacles, malgré tous les ennemis avérés ou cachés des Anglais. Les dispositions de Scindiah étaient encore douteuses ; on ne pouvait prévoir s’il céderait aux sollicitations des Anglais ou aux menaces des différents durrahs. L’opposition d’Ameer-Khan, ou au moins de ses Afghans mercenaires, était prévue d’avance. On s’attendait aussi à une opposition au moins secrète de la part du peschwah ; mais les troupes du nizam et celle de Nagpoor, ajoutées aux troupes anglaises, laissaient néanmoins peu de chances de craindre