Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/454

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populations confiées à ses soins : « L’Inde ressemble à ce qu’était l’Europe dans les temps reculés ; c’est la même ignorance, la même superstition, la même croyance dans la magie, les charmes et les enchantements, etc. C’est la même foi dans les présages et dans l’astrologie ; dans les sacrifices sanglants d’hommes, de femmes et d’enfants ; dans plusieurs autres coutumes également opposées à la véritable sagesse, répugnant aux plus doux sentiments implantés par la Providence dans le cœur de l’homme. Or, l’influence graduelle des Européens sur la masse immense de la population indigène peut seule abolir peu à peu ces coutumes barbares et idolâtres, puis y substituer graduellement le comfort domestique, la sécurité des personnes et des propriétés, le développement des lumières et de l’éducation morale. » L’immense pouvoir d’un gouverneur-général était bien placé dans la main qui a tracé ce peu de lignes.

Plusieurs questions ayant trait au revenu, à la police, au système judiciaire, etc., demandaient la décision du gouverneur-général. L’application de certaines règles prescrites de Calcutta ne se faisait pas sans difficulté dans les provinces. Lord William prit le parti de les aller étudier sur les lieux ; il partit en conséquence de Calcutta, avec l’intention de parcourir les provinces supérieures. Plusieurs membres du gouvernement et plusieurs secrétaires l’accompagnaient ; car il voulait se trouver en mesure d’improviser pour ainsi dire un gouver-