Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/459

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suffit d’une simple proclamation dans laquelle il déclarait se charger immédiatement à l’avenir de l’administration du royaume. L’État de Oude se trouvait de son côté dans une situation à peu près semblable : la faiblesse de l’ancien visir, qui se faisait alors appeler le roi de Oude, laissait s’introduire, dominer en tous lieux le désordre et l’anarchie, et le gouverneur-général fut au moment d’y appliquer le même remède qu’à Mysore ; il se contenta pourtant de promesses du roi, de promptes, d’énergiques réformes dans son administration. Le gouvernement anglais était depuis long-temps parvenu à une situation telle, qu’il évitait plutôt qu’il ne recherchait toute extension de pouvoir. Des troubles assez considérables prenant leur source dans des refus d’impôts, s’élevèrent dans l’État de Nagpoor ; ils furent promptement réprimés. À Malaca, une tentative d’insurrection ayant pour but de rejeter le joug britannique, fut de même arrêtée et punie aussitôt que manifestée.

Au milieu de tous ces soins, lord William Bentinck ne s’occupait pas moins de toutes les questions se rapportant à l’administration intérieure. Il établit dans la collection des revenus certaines réformes nouvelles ayant pour but de séparer plus qu’elles ne l’étaient la collection de son contrôle : c’était par conséquent augmenter la surveillance, la rendre plus efficace. Il nomma encore certains inspecteurs du revenu, chargés chacun de la surveillance d’une étendue de terrain limitée, et qui