Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/46

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d’un certain Suddeek-Ali-Khan dont il craignait l’opposition à ses volontés : c’est par celui-ci qu’il commença l’exécution de ses projets. Ce Suddeek-Ali était préposé à la solde, à l’entretien, au recrutement des corps auxiliaires, qu’aux termes des derniers arrangements Nagpoor s’était engagé à fournir au gouvernement britannique. Ce corps auxiliaire, en partie, par son incapacité, se trouvait fort au-dessous de l’effectif fixé. Apa-Saheb ne douta pas que, dans le mécontentement qu’en devait éprouver le résident anglais, celui-ci ne lui prêtât avec empressement son appui contre le coupable. Tout en se débarrassant de cette façon d’un homme qu’il considérait comme son ennemi, il se flattait de jeter sur les Anglais tout l’odieux de sa mort. En exécution de ce plan, quittant Nagpoor, en janvier 1817, il se rendit à la forteresse de Chanda, située à environ soixante-dix milles au midi de la capitale. Immédiatement après ce départ, Nagoo-Punt se rendit chez le résident anglais, et l’engagea à s’emparer de Suddeek-Ali-Khan au moyen des troupes auxiliaires. À l’entendre, le départ d’Apa-Saheb avait eu précisément pour but de favoriser cette arrestation et il montrait un écrit de la main du régent, confirmant jusqu’à un certain point ce qu’il venait de dire. Le résident hésita long-temps à donner son intervention directe dans ces affaires d’intérieur. Les confidents d’Apa-Saheb redoublèrent leurs sollicitations. De son côté Suddeek-Ali-Khan, informé de ce qui se tramait