Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/470

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que l’état de santé de lord William Bentinck soit de nature à priver la Compagnie de ses éminents services. La cour croit convenable, à l’occasion de la retraite de Sa Seigneurie, d’exprimer publiquement sa haute opinion de l’habileté, du zèle, de l’intégrité et de l’énergie qu’elle a déployée pendant la durée de son administration. »

L’administration de lord William Bentinck se distingua par quelques traits qui lui sont propres de celles qui l’ont précédée. Les administrations de Clive, de Wellesley, du marquis de Hastings, sont signalées par quelque événement important qui en est comme le fondement ; il n’en est pas de même sous lord William. Le mouvement d’accroissement de l’empire a touché ses dernières limites, mais il s’agit de gouverner et d’administrer cet empire nouvellement formé. Il s’agit de gouverner sans les moyens extraordinaires que la guerre permet d’employer, et, chose plus difficile, sans cette exaltation, sans cette énergie intellectuelle qu’elle amène d’ordinaire. Les difficultés de son administration n’en furent que plus considérables ; il fallut songer à des réformes, à des économies, à des réorganisations intérieures, toutes choses qui, pour n’avoir ni éclat ni popularité, n’en sont que plus difficiles à exécuter. Cette administration se fit remarquer, de ce côté, par quelques traits qui méritent d’être rappelés. Lord William abolit les suttees ; il favorisa le système des communications par la vapeur, dont les conséquences durent être