Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/480

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chiffre indiqué par elle ; à donner au paiement du dividende la prééminence sur tout autre ; à assurer le gouvernement de l’Inde à la Compagnie pour une période de vingt années. Ces conditions parurent satisfaisantes aux directeurs ; ils s’empressèrent de faire connaître au ministère l’expression de leur reconnaissance et de celle des actionnaires, de l’esprit de franchise et de conciliation qu’il venait de montrer. Quant à la garantie de publicité demandée par la cour des directeurs, le ministère objectait que la publicité était chose de règle, de droit général ; qu’elle ne pouvait par conséquent pas plus, dans ce cas que dans tout autre, être considérée comme un privilège. La cour des directeurs, après quelques objections, finit par se rendre à ces raisons.

Jusque là toutes les choses s’étaient passées entre le ministère et la cour des directeurs ; il s’agissait de faire sanctionner par le parlement, sous forme de bill, l’ensemble dés mesures projetées. M. Grant, à qui échut cette tâche, expose aux communes la nécessité, alors généralement sentie, d’une modification dans la constitution de la Compagnie. Sur sa motion, la chambre adopta ces trois résolutions : « 1° Il est expédient que les sujets de Sa Majesté soient mis en liberté d’aborder dans tous les ports de l’empire de la Chine, et d’y faire le commerce, soit de thé, soit des autres produits de cet empire ; à charge eux d’ailleurs de se soumettre à telles mesures réglementaires que le par-