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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/59

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sait d’obtenir dans le second cas étaient : 1° la cession d’un territoire comprenant le fort d’Ahemdunggur, jusqu’à concurrence d’un revenu de vingt-neuf lacs de roupies, argent qui serait employé à l’entretien d’une force de 5,000 chevaux et de 3,000 hommes d’infanterie ; 2° la cession au gouvernement britannique de toutes ses prétentions sur le Guzerate, le Bundelcund et l’Indostan, en général une renonciation à toute suprématie sur l’empire mahratte ; 3° le renouvellement de la ferme d’Ahmenabad au Guickwar. Elphinstone, aussitôt ses instructions reçues, se mit en mesure de les mettre à exécution ; il y avait lieu de croire que le délai d’un mois accordé pour la capture de Trimbukjee expirerait avant qu’elle ne fût effectuée.

Le peschwah n’avait fait, en effet, jusque là aucun effort sincère pour s’emparer de Trimbukjee ; tout au contraire, on eut connaissance de préparatifs faits un jour pour sa propre fuite. Dans sa conduite tout semblait indiquer la ferme résolution de rompre avant peu et définitivement avec les Anglais. Mais le 20 mai, eh dépit de toutes les déceptions précédentes, il parut avoir tout-à-coup changé d’avis. Il fit resserrer l’emprisonnement des membres de la famille de Trimbukjee ; une proclamation émanée de lui promit une récompense de deux lacs de roupies et d’un village du revenu de mille roupies à quiconque le livrerait : aussi, comme preuve de sa bonne foi, le peschwah fit remettre à Elphinstone grand nombre de copies de