Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/61

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vernement britannique. Le 13, après quelques jours passés en discussions inutiles, un traité, fondé sur les bases que nous venons d’indiquer, fut enfin signé ; il fut ratifié le mois suivant par le marquis de Hastings.

Ce traité ajoutait au territoire anglais aux dépens d’un allié. De ce côté il avait jusqu’à un certain point pour résultat d’ajouter aux alarmes que provoquait déjà l’ambition si souvent manifestée de ce gouvernement. Mais les circonstances faisaient d’un autre côté une loi impérieuse au gouvernement anglais d’agir de la sorte : au moment d’entreprendre l’extirpation des hordes de Pindarries, il devait de toute nécessité prendre quelques précautions contre le peschwah dont les dispositions hostiles n’étaient point douteuses. Des esprits plus hardis allaient plus loin ; ils auraient même voulu que ce prince fut privé de toute son autorité ; on ne pouvait douter, selon eux, que le sentiment de son orgueil blessé ne le portât à profiter de toutes les occasions de nuire aux Anglais. Toutefois, l’éloigner du pouvoir en ce moment, c’était s’exposer à beaucoup de trouble et de confusion ; peut-être à faire éclater tout aussitôt les germes de révolte existants déjà au sein de la nation mahratte. Ces considérations déterminèrent le gouverneur-général à ne point franchir la limite où il s’arrêta. Le traité signé, le corps auxiliaire s’en retourna à Seroor pour se préparer à prendre part aux opérations devant avoir lieu la saison suivante. Le