Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/68

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tous ses États de se réunir au gouvernement anglais pour leur extirpation, et, pour achever de les décider, annonça la résolution de ne pas reconnaître de neutralité. Il s’était proposé d’attendre que toutes les forces anglaises fussent rassemblées pour appuyer toute négociation préliminaire. Mais les mouvements de ces troupes jetèrent l’inquiétude dans les esprits ; mille bruits alarmants se répandaient çà et là sur des projets de conquêtes et d’agrandissement qu’on prêtait aux Anglais. Toutes ces circonstances déterminèrent le marquis de Hastings à commencer les négociations. Celles avec Holkar, Ameer-Khan, Jeypoor, Joudpoor, Odeypoor, furent confiées au résident de Delhi, M. Metcalfe ; celles avec Scindiah, au capitaine Close ; celles concernant les chefs dépendants du peschwah et quelques autres chefs du voisinage, à M. Wauchope. Le résident de Nagpoor dut offrir au rajah les mêmes conditions qu’en 1814 et 1815 ; Nazurgurh était toujours demandée comme place de sûreté. Les arrangements de détail étaient d’ailleurs laissés à sir Thomas Hislop, qui ne pouvait pas tarder à arriver sur la Nerbudda. En agissant de la sorte, lord Hastings dépassait les vues de la cour des directeurs ; il le savait, mais n’hésitait pas à prendre sur lui cette responsabilité.

Dès le mois de septembre, le résident anglais auprès de Scindiah donna au durbar la nouvelle de la marche des troupes anglaises du Deccan vers la Nerbudda, par la route de Boorhanpoor ; il de-