Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/70

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Anglais rentrassent dans le droit de se protéger eux-mêmes. La note disait encore que le gouvernement britannique ne se proposait aucun objet d’intérêt particulier, mais seulement la totale extinction des Pindarries. On demandait la coopération de Scindiah, c’est-à-dire la coopération d’une partie de ses troupes, comme auxiliaires ; on lui signifiait que tout asile donné aux Pindarries, toute réception d’eux dans les rangs de son armée, seraient considérés comme autant d’actes d’hostilité. Le gouvernement britannique lui offrait ses propres troupes pour réduire ses officiers, s’il n’en avait pas le moyen. Quant aux garanties qui lui étaient demandées pour gages de la continuation du traité, c’étaient l’emploi de ses troupes à l’entière disposition du gouvernement britannique ; des fonds pour le paiement d’un corps d’armée mis à la disposition du gouverneur-général, et montant à 5,000 chevaux, pendant trois ans ; sa résidence à Gwalior, ou dans tout autre point qui serait indiqué. Enfin on exigeait encore, comme garantie de sa bonne foi, l’occupation par les Anglais des forts d’Aseerghur et de Hindia, pendant la durée de la campagne.

Scindiah consentit sans grande difficulté à tout ce qui lui était demandé. La reddition d’Aseerghur, l’une des forteresses les plus importantes de l’Inde, fut le seul point sur lequel il éleva des difficultés ; c’était à la vérité une clef du Deccan. D’abord il mit en avant l’humiliation qu’il y aurait pour lui à faire cette cession. Le résident combattit cette ob-