Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/73

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

diatement connaissance à l’armée par un ordre du jour. Des officiers furent envoyés aux différents corps de l’armée de Scindiah : le major Brown fut envoyé au quartier du colonel Baptiste, mais ce dernier s’était réfugié à Gwalior ; le major Ludlow se rendit à Aimer, le capitaine Caulfield au camp de Jeswunt-Rao-Bhao. Mais aucun de ces corps d’armée ne se trouvait en état de rejoindre d’ici quelque temps. Au reste, quoique Scindiah eut signé le traité, on ne pouvait se flatter de le voir se joindre volontairement aux Anglais. Cinq ou six semaines après cette signature, il n’avait fait encore aucun effort pour rassembler les 5,000 chevaux auxiliaires qu’il s’était engagé à leur fournir ; il n’avait manifesté aucune autre disposition de coopération réelle. Il voulait, selon toute apparence, connaître le parti que prendraient les autres puissances de l’Inde, avant d’en prendre un lui-même.

Ameer-Khan ne tarda pas à suivre l’exemple de Dowlut-Row-Scindiah. Un de ses agents entra en négociation, dès le commencement de novembre, avec le résident anglais à Delhi. Ce résident lui donna communication d’un traité dont les principales conditions avaient été fixées par le gouverneur-général : ce dernier offrait à Ameer-Khan la garantie des territoires possédés par celui-ci dans les États de Holkar à titre de donation ou autrement ; il demandait en échange que les Afghans fussent licenciés, qu’il livrât son artillerie tout entière moyennant une somme d’argent ; de plus, sa