Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 6.djvu/98

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taient nulle part de résistance sérieuse. Désunis, battus, découragés, les durrahs arrivèrent enfin le 21 à Bajghur-Pattum. Le major Clarke se rejoignit ce jour-là au reste de sa division. Quelques escarmouches eurent lieu les jours suivants, toujours au désavantage des Pindarries, qui laissaient sur la place huit ou dix fois autant de morts et de blessés que ceux qui les poursuivaient. Les deux durrahs continuèrent leur fuite vers Augur. Là, ils apprirent la défaite de l’armée de Holkar, et les événements que nous allons raconter dans un instant ; ils rétrogradèrent alors dans la direction de Gogul-Chuppra. Ils firent une halte a Oornuddy, ou ils essayèrent de rassembler divers détachements ; puis, par un détour, se portèrent à Gungraur, d’où ils passèrent la Chumbul pour s’aller joindre aux débris de l’armée de Holkar. Le colonel Adams arriva lui-même dans ce dernier endroit le 6, avec l’intention d’y attendre ses bagages et ses approvisionnements. Malgré les poursuites obstinées dont ils étaient l’objet, les Pindarries n’avaient fait jusqu’alors que des pertes assez peu considérables. La connaissance du pays, leur intelligence avec les habitants, la rapidité de leurs mouvements, pourvus qu’ils étaient de chevaux infatigables ; tout cela les mettait à même de se jouer des troupes régulières. Craignant, en outre, d’être attaqués d’un moment à l’autre par quelque corps mahratte, les Anglais se voyaient obligés de traîner après eux de l’artillerie, ce qui retardait démesurément leur marche.