duites par la digestion, qui éprouvent le plus de modifications. Elles constituent ce qu’on appelle les combustions complètes, dont les produits s’échappent par la peau et par les voies respiratoires.
Le diabète sucré nous fournit un exemple sur la manière dont s’effectuent ces oxydations, et du rôle qu’elles jouent dans la production de la chaleur animale. À l’état normal, le sucre introduit dans le sang par la digestion des matières féculentes, se transforme en acide carbonique et en eau. Chez les diabétiques, il n’en est plus ainsi, et on constate que leur température a sensiblement diminué. D’après les observations de MM. Bouchardat, Lomnitz et Rosenstein, cet abaissement peut même aller jusqu’à 1°50. Donc, quand la combustion diminue, la chaleur animale subit des modifications en rapport avec cette diminution. Le contraire aurait lieu si la combustion était activée.
Comme le sang charrie la matière oxydante, et que sa composition varie à chaque instant par suite des combinaisons chimiques qui s’opèrent dans son intérieur, on pourrait appeler ce fluide, foyer de chaleur.
Mais ce n’est pas là la seule cause de la chaleur animale. Il y en a d’autres, qui, avec moins d’intensité, concourent encore à sa production. Parmi ces causes, nous citerons, en premier lieu, la nutrition proprement dite ou les changements intimes dont chaque élément anatomique est le siège à chaque instant.
Prenons d’abord le nouvel être à son point de départ. Qu’est-il à cette époque ? Une simple cellule qui va se multiplier, persister à cet état, ou se transformer, ici en fibre musculaire, plus loin en fibre nerveuse, etc. Tout tissu, dit Virchow, possède des cellules ou tout au moins procède de cellules. Cela est vrai, car l’œuf à son origine n’est