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Page:Bardeau - De la chaleur animale.djvu/21

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chez l’adulte, puisse se régénérer, après avoir été détruite dans une partie de son étendue ?

En un mot, il nous est impossible d’expliquer les phénomènes intimes de la nutrition ; contentons-nous seulement de les constater.

La cellule primitive, en se transformant ainsi, doit dégager une certaine quantité de chaleur, car elle subit des changements dans sa composition. La fibre musculaire n’a pas la même composition que la fibre nerveuse ; quelquefois c’est de l’albumine qui devient fibrine et vice-versa. Tout cela s’opère d’une manière très lente, pour ainsi dire insensible ; mais il n’en est pas moins vrai que dans tous ces changements chimiques, il se dégage une certaine dose de calorique.

On pourrait même invoquer le déplacement moléculaire effectué dans la cellule primitive ; mais la quantité de chaleur qui en résulte est trop minime pour qu’on s’y arrête.

Enfin, il y a encore les combustions particulières qui s’opèrent dans l’organisme, c’est-à-dire les modifications que le sang éprouve, soit dans l’intérieur du foie, soit dans les reins, et dans tous les organes qui sont l’objet d’une sécrétion particulière. Ces combustions sont dites incomplètes, et les produits sont rejetés sous forme d’urée, d’acide urique, d’acide choléïque, etc.

Nous avons vu en examinant la température du sang artériel et du sang veineux, que celui qui sort des reins par les veines rénales est plus chaud que celui qui y est apporté par les artères de même nom. C’est une conséquence du travail qui s’accomplit dans cet organe, travail qui résulte du renouvellement des tissus. On pourrait en dire autant du foie ; ceci nous explique pourquoi le sang veineux du ventricule droit a une température plus élevée que le sang