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Page:Bardeau - De la chaleur animale.djvu/42

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gazeux, une grande quantité de chaleur. On a calculé qu’à 100 degrés, 1 gramme d’eau emploie, pour se vaporiser, une quantité de chaleur égale à celle qu’il faudrait pour élever à 1 degré 540 gr. d’eau.

Quel est celui qui n’a pas éprouvé un froid très intense en sortant d’un bain ? C’est encore une conséquence de la prompte évaporation qui s’opère à la surface de notre corps. Ce qui se passe pour l’eau s’applique aussi à la sueur.

Les alcarazas, si employés dans nos pays, ne nous donnent-ils pas encore un exemple du froid produit par l’évaporation ?

Qu’on retire une grenouille hors de l’eau, et qu’au bout de quelques minutes, on mesure sa température, on la trouvera, comme nous l’avons dit plus haut, inférieure à celle du milieu où elle vit habituellement, ce qui évidemment n’existe pas lorsque ce batracien est encore dans ce même milieu.

Les animaux doivent donc combattre l’excès de chaleur par la sudation, et c’est en grande partie par elle qu’ils se maintiennent toujours à la même température dans les temps chauds.

La quantité de sueur produite ne dépend pas seulement de la température extérieure, mais encore de l’état hygrométrique de l’air, selon qu’il est plus ou moins près de son point de saturation.

C’est par l’évaporation cutanée que l’homme peut rester impunément quelques instants dans une étuve dont la température s’élève quelquefois jusqu’à 100 degrés. On se sert même de ce procédé comme moyen de médication ; on obtient ainsi une grande quantité de sueur qui purifie le sang, en éliminant les principes inutiles ou toxiques qu’il peut contenir.