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Page:Bardeau - De la chaleur animale.djvu/9

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vivent ; tandis que chez les seconds, elle est sujette à de nombreuses variations, dépendant uniquement de ces mêmes milieux. C’est ce qui a conduit M. J. Béclard à appeler encore les animaux à sang chaud, animaux à température constante, et les animaux à sang froid, animaux à température variable.

Dans le groupe des animaux à sang chaud, se trouvent les oiseaux et les mammifères. Tous les autres sont des animaux à sang froid.

Ces deux grandes divisions bien tranchées au premier abord, ne le sont cependant pas en réalité, car on pourrait en établir une troisième qui, pour ainsi dire, vient les unir et fait passer de l’une à l’autre d’une manière graduée : nous voulons parler des animaux hibernants, dont la température pendant l’hiver diminue considérablement. Sous l’influence du froid, on voit, en effet, chez ces animaux, le mouvement vital se ralentir ; ils tombent presque subitement dans une torpeur profonde pour n’en sortir qu’à l’approche des beaux jours ; de sorte qu’au printemps on dirait des morts qui ressuscitent.

Parmi les animaux de cette catégorie, nous trouvons la marmotte, le muscardin, le loir, le hérisson, le hamster, la chauve-souris, le blaireau et l’ours. Ce sont néanmoins des animaux à sang chaud.

Pour bien juger de la différence existant entre un animal à sang chaud et un animal à sang froid, il suffit, comme l’explique M. Milne Edwards, de placer, par exemple, un lapin et un poisson de même volume dans deux calorimètres ; puis on les entoure de glace à 0 degré. Si l’expérience se prolonge pendant trois heures, on voit que la quantité de glace fondue, du côté où se trouve le poisson, n’est pas appréciable ; tandis que dans l’appareil renfermant le lapin, il y a plus de 500 grammes d’eau liquide. Or, il a autant fallu de