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IX

Au sommet


Ces succès ne pouvaient qu’encourager Mme Holmès à poursuivre son objectif qui était le théâtre, pour lequel elle s’estimait, non sans raison peut-être, tout particulièrement douée. Elle avait écrit un quatrième Opéra, beaucoup plus important que les premiers, et naturellement s’ingéniait à le faire recevoir par une grande scène lyrique. Présentée à l’Opéra-Comique, La Montagne Noire, c’était le titre de l’ouvrage, parut trop développée. Un peu après, la Monnaie de Bruxelles l’accepta, et Augusta Holmès pouvait se croire au comble de ses vœux, quand un changement de Direction vint anéantir ses espérances.

En plusieurs circonstances, des démarches avaient été faites en vue de la réception de la partition à notre Opéra, elles étaient restées sans résultat auprès de Gailhard, alors Directeur. Mais un beau jour — surtout pour l’auteur du drame lyrique en question – la Direction échut à Campo-Casso qui, plus propice à l’ouvrage d’Holmès, le reçut. Il paraît qu’en ce temps-là, ainsi qu’aujourd’hui, la politique sévissait là où elle ne devrait jamais posséder la moindre influence, et