XVIII
« Hymne à Apollon » — « Andromède[1] »
Encore deux poèmes symphoniques où l’auteur ne se montre pas heureusement inspirée. Les sujets grandioses sont rendus par boursouflures plus que par fermes reliefs. Cet « Apollon » de l’Hymne, — solo, chœurs et orchestre — c’est Phébus, dieu du jour et du soleil. Holmès clame sa splendeur, et son triomphe sur les haïssables ténèbres, au moyen d’un verbe chargé de r sonores comme tonnerre dans les gosiers des chanteurs ; les chants font cliqueter des armes de fer-blanc et s’agiter panaches et étendards multicolores ; les accompagnements roulent en surabondance des trémolos, ces r de la musique, et mettent en branle un assortiment complet d’effets imitatifs ou descriptifs. Certes, la musique descriptive se prête à d’intéressantes combinaisons symphoniques pour qui sait en tirer parti intelligemment en usant d’infinies ressources harmoniques. Exemples entre mille : Le mouvement onduleux et passionné à l’orchestre sur lequel Isolde déploie
- ↑ Ce poème symphonique est transcrit à quatre mains par Missa.