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Page:Barneville - Le Rythme dans la poésie française, 1898.djvu/25

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K’amors fait savoir.
Avoir
Ke puet belle amie.
Mie
Nel doit refuser.
User
En doit sans folie.
Lie
Est la paine à fins amants.

Les poètes d’alors riment toujours pour l’oreille, jamais pour les yeux. On ne voit qu’exceptionnellement noire moderne consonne d’appui. Le moyen âge ne s’astreint pas non plus à l’alternance des rimes féminines et masculines ; il se borne souvent à garder un ordre de rimes identique pour chaque stance.

La stance, en effet, s’emploie couramment. Très simple d’abord, la strophe va peu à peu s’enrichissant et se compliquant. Née de la laisse (tirade monorime d’un nombre irrégulier