Où, du Nord au Midi, sur la création,
Hercule promenait l’éternelle justice,
Sous son manteau sanglant taillé dans un lion ?
Ne peut-on très aisément diviser cette période en stances ? Nous aurions ainsi une strophe de cinq vers suivie de deux strophes de quatre vers à rimes croisées. On en ferait autant du Saule, des Vœux stériles, de Lucie, de la Lettre à Lamartine. Cette sorte de régularité dans l’irrégularité est caractéristique du vers libre de Musset. Sans doute, dans toute pièce en vers libres, on arriverait à découper ainsi artificiellement des strophes, mais non point si nombreuses, ni si suivies que chez Musset. Dans les deux premiers chants de Rolla, qui comptent ensemble deux cents vers, on trouve trente quatrains, dont dix-huit à rimes croisées ; il y a une tirade où l’on peut remarquer jusqu’à dix strophes de