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Page:Barni - Ce que doit être la République.djvu/52

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dont il se compose consultent, dans la part qu’ils sont appelés à y prendre, non tel ou tel intérêt particulier, mais uniquement l’intérêt général, et qu’ils sachent y sacrifier au besoin leur intérêt. Sans ce désintéressement et ce dévouement à la chose publique, c’est-à-dire, en un mot, sans la vertu civique, il n’y a pas de république. Elle cesse d’être la chose de tous pour devenir la proie des intrigants ou des ambitieux, exploitant au profit de leurs convoitises la portion de pouvoir qui leur est dévolue. Elle est dès lors perdue, et son nom même ne tarde pas à disparaître. Le despotisme vit d’égoïsme et de corruption, mais les républiques en meurent.

Précisons le rôle de la vertu dans la république en la considérant en particulier par rapport à chacun des principes qui composent la devise républicaine.

La république laisse à chaque citoyen