Page:Barni - Ce que doit être la République.djvu/58

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inspirera à ceux qui en seront pénétrés l’horreur de l’ivrognerie et de tous les vices qui ravalent l’homme au rang de la brute et souillent, hélas ! sur une si grande échelle nos sociétés démocratiques. La sobriété, comme la sincérité, comme cette fierté d’âme qui chasse tout esprit de courtisanerie, doit être l’accompagnement et le soutien des républiques. Nous ne demandons pas aux républicains de retourner au brouet noir des Spartiates, mais de rejeter loin d’eux tout ce qui dégrade la personne humaine, tout ce qui tue l’amour du travail, tout ce qui étouffe en nous le sentiment de notre responsabilité et de nos devoirs.

Ce sentiment est la condition vitale de tout système républicain. Non seulement il ne faut pas en étouffer le germe, mais il faut le développer dans toute sa plénitude, si l’on veut faire des hommes capables de vivre en république. C’est de là que naît ce respect de la dignité humaine dont nous venons de relever l’importance. C’est par là que les citoyens apprendront à s’aider eux-mêmes, au lieu de compter sur