périté d’un peuple. C’est là surtout ce que doit rechercher un gouvernement républicain. Au lieu d’étouffer, à l’exemple du despotisme monarchique, les libertés municipales sous le réseau d’une administration centrale qui pèse sur tous les points du pays, il doit les respecter et en favoriser le développement. Mais en même temps il ne saurait souffrir que, sous prétexte d’indépendance communale, les droits des citoyens et l’intérêt public soient mis en péril. À cette double condition, la commune sera ce qu’elle doit être, et elle ne sera que ce qu’elle doit être : un groupe libre dans une libre société.
IV
les circonscriptions intermédiaires
entre la commune et l’état.
La commune est, comme nous l’avons dit, le point de départ de l’État, lequel représente la nation tout entiére. Mais, entre la commune et l’État, il y a nécessairement, quand le peuple est nombreux et occupe une étendue de territoire assez considérable, des circonscriptions qui groupent les citoyens et leurs intérêts communs dans un cercle plus large que celui de la commune et plus étroit que celui de l’État. Ces circonscriptions intermédiaires forment même, dans cer-
