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Page:Barrès – Leurs Figures.djvu/308

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LEURS FIGURES

papiers sur lesquels je compte appuyer mes accusations demain à la tribune de la Chambre. Déjà ce matin je les ai lus à M. Develle ; il m’a demandé de vous les soumettre. Les voici.

Tous l’écoutèrent dans un profond silence que M. Develle interrompit une seule fois quand on arriva au passage que nous avons cité sur le congrès de Behring.

— Ah ! ceci, messieurs, je vous prierai de n’en pas parler. J’y verrais des inconvénients diplomatiques.

— S’il en est ainsi, répondit Millevoye, ce passage ne sera pas lu.

— Merci, monsieur. Je demande à ces messieurs le même engagement.

Toutes les lettres entendues, M. Dupuy s’écria :

— M. Clemenceau ! C’est abominable ! À un autre homme, on dirait de disparaître et il disparaîtrait ; en d’autres temps et en d’autres pays, on le ferait disparaître.

On s’occupa ensuite de la liste. Millevoye signala l’inexactitude des initiales T. W., il produisit un fac-similé de la vraie signature Lister (procuré dans l’après-midi par M. de Dion) et qui différait de la signature mise au bas du papier Norton. On s’accorda pour juger qu’il n’y avait point à faire état de ce papier.

M. Develle apportait-il, comme il l’avait promis le matin, des renseignements sur le nègre ? Le