Page:Barrès - Adieu à Moréas, 1910.djvu/23

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peut déconcerter la mesure. Je suis assuré de traduire vos sentiments de la façon la plus vraie en disant que le caractère de celui que nous accompagnons présentait la même beauté brave et fière que son génie.

Adieu, Jean Moréas ! Adieu, grand poète des Stances et d’Iphigénie ! Le bûcher, comme tu l’as voulu, va consumer ta dépouille mortelle. Reçois le dernier salut des écrivains français qui t’entourent avec la plus affectueuse tristesse. Notre patrie n’oubliera jamais que tu voulus être l’un de ses fils ; elle s’apprête à recueillir ta fille glorieuse, Iphigénie, qu’une grande artiste, à ton chevet, a promis de conduire sur la scène