Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/10

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aucun artifice, pour ne pas diminuer devant le lecteur une position d’un romanesque si vrai. Vous qui vivez pour amener la lumière sur toutes les parties d’une figure colossale, vous reconnaîtrez, je crois, dans ces deux jeunes gens, quelques-unes des vertus avec lesquelles votre héros fit de l’épopée. J’ai voulu décrire les sentiments des récentes générations d’Alsace, de Lorraine et de Metz à l’égard des vainqueurs. J’admire en elles ce qui me paraît le signe d’une humanité supérieure : la volonté de ne pas subir, la volonté de n’accepter que ce qui s’accorde avec leur sentiment intérieur. Ces captifs et ces captives continuent d’ajouter au capital cornélien de la France. J’ai tenté d’incorporer à notre littérature les grands exemples de constance et de fierté qu’ils fournissent chaque jour,