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Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/173

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songeait qu’à éviter les histoires. Mais les professeurs, plus jeunes, plus libres, ne bridaient pas leurs dispositions philosophiques ; ils élargirent l’incident, et le pangermaniste, au cours du déjeuner, se chargea d’exprimer leur déplaisir. Ils eurent une conversation qu’il est intéressant, je crois, de rapporter en détail, afin que l’on connaisse l’état d’esprit de M. Asmus et que l’on fasse la différence des deux opinions allemandes principales sur l’Alsace-Lorraine.

– Asmus, nous sommes inquiets, dit le Pangermaniste. Hier vous vouliez que les Lorrains continuassent de parler français. Aujourd’hui vous approuvez un élève qui contredit notre enseignement. Quelle idée vous faites-vous du rôle d’un Al-