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Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/178

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sédez pas une image vraie du pays messin. J’ai la chance d’être placé dans un milieu où je vois des choses qui m’ont libéré de plus d’un préjugé. Au début, j’étais comme vous ; je méconnaissais ce qu’il y a de véritable valeur humaine dans l’urbanité des gens de ce pays. Elle est chez eux un don de naissance, et puis une habileté légitime qui laisse intacte leur dignité. Vous parlez de notre discipline et vous croyez que la frivolité française nécessairement se dissipe, franchit toutes les bornes, se joue au hasard. Pourquoi n’allez-vous jamais à Nancy ? Sur la place Stanislas, vous verriez un sentiment souple, facile, heureux, et pourtant une œuvre précise, calculée, rigoureusement voulue, où tous les effets sont coordonnés, hiérarchisés, pour pro-