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Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/184

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Mais de votre élévation à tous, je ne vois que votre vertige. Vous vantez les Français, vous dites qu’ils sont l’ordre, l’harmonie, la mesure ; pourrez-vous joindre ces élégances à nos vertus germaines ? Le tout sera-t-il net ? Garderez-vous votre nature vraie, saine et droite ? Non, vous perdrez votre santé morale. Ici, il faut choisir : être d’Allemagne ou de France. Toute incertitude est mortelle. Asmus, vos collègues vous le disent amicalement : vous vous êtes exposé d’une manière coupable à de mauvaises influences. Vous croyez qu’elles vous ont élevé, nous souhaitons que le jour où elles se dissiperont, vous n’ayez pas perdu pour toujours votre équilibre.