Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/186

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– Ah bien, dit Madame Baudoche, s’ils s’imaginent qu’ils réussiront ! Ici, les Lorrains, ça sort du sol. Et les petits Krauss, là-haut, qui sont des café au lait, ils parlent mieux le français que l’allemand.

Au cours de la soirée, il fut convenu que M. Asmus, qui payait cinquante marks à sa pension pour son dîner de midi, donnerait quatre-vingts marks à Madame Baudoche pour ses deux repas. Mademoiselle Colette lui demanda s’il mangeait de la confiture avec ses rôtis. Et comme il disait que oui, ces dames le plaignirent et résolurent de lui faire renier la cuisine de Kœnigsberg.

Pour son déjeuner de début, il eut une quiche lorraine et des andouillettes.

– Comment, disait Madame Baudoche,