Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/196

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de terminer sa robe et son corsage. Il demanda la permission de les prendre avec sa grosse main, et il riait. Il était sensible à la légèreté et à l’amabilité de ces vêtements considérés en eux-mêmes. Ce sont des objets précieux, respectables et délicats, le fruit d’une aimable industrie et consacrés par leur usage, quelque chose de familier et devant quoi, pourtant, il faut s’incliner. De toutes ses forces pédantes, il admirait cette jeune fille (pareille à toutes les Messines) et qui savait (comme elles toutes) exécuter un chef-d’œuvre de goût, de sobriété…

– Quelle ceinture me conseillez-vous de mettre là-dessus, Monsieur Asmus ?

– Du rouge ou du jaune peut-être.

Elle partit d’un éclat de rire.