Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/54

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mand à l’école, puis ils vont au régiment ; eh bien ! rentrés chez eux, ils se mettent à parler leur patois français.

Ils ajoutèrent à cette explication des propos violents contre les indigènes, et l’on voyait que le traité de Francfort n’a pas mis fin à la guerre dans le pays messin.

Ces professeurs étaient tous venus en Lorraine avec l’idée d’y trouver un peuple satisfait de la conquête et ils ressentaient une sourde irritation de se voir évités par les vaincus. Aussi écoutaient-ils avec complaisance l’un d’entre eux, pangermaniste fougueux, affilié à la vaste association qui compte sur la force pour assurer la domination universelle de l’idéal allemand.

M. Asmus ne demandait qu’à s’enor-