Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/56

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Cette fin de septembre est l’époque la plus charmante de la Lorraine. Peu de pluie, du vent rarement, une température stimulante et les vignes à la veille d’une joyeuse vendange. Ce matin-là, le ciel, les miroirs d’eau, les prairies composaient un de ces paysages d’automne lorrain où les couleurs les plus éblouissantes d’argent et de vert s’harmonisent pour nous procurer un long repos de rêverie.

Ils n’en comprirent pas la délicatesse et s’accordèrent à proclamer qu’ils avaient dans la vieille Allemagne de plus grands paysages.

Il manquait à ces jeunes gens, venus d’un ciel où la Walkyrie chevauche les nuages, d’avoir été élevés à sentir qu’il y a dans la simplicité de notre nature une