Page:Barrès - Colette Baudoche, 1913.djvu/91

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– Comme elle est instruite ! disait Colette.

Il offrit à la jeune fille de lui prêter des livres.

– Je ne sais guère l’allemand, disait-elle.

Il proposa d’emprunter des ouvrages français à son collège, où l’on avait tous nos grands classiques.

Mais Madame Baudoche, pleine de pitié pour cet Allemand qui voulait apprendre quelque chose de français à des Messines, alla chercher dans une armoire à glace plusieurs années de l’Austrasie, la vieille revue qui, pendant près d’un siècle, groupa l’élite de la province, et dont il n’est pas de famille qui ne possède quelques numéros.