Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/121

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tuiles rouges, était ramassée dans l’enceinte rectangulaire de ses hautes murailles que cerne l’admirable plaine : terres violettes, étangs d’argent et de bleu clair, frissonnant de solitude sous la brise tiède puis, à l’horizon, sur la mer, des voiles gonflées vers des pays inconnus symbolisaient magnifiquement le départ et cette fuite pour qui sont ardentes nos âmes, nos pauvres âmes, pressées de vulgarités et assoiffées de toutes ces parts d’inconnu où sont les réserves de l’abondante nature.

Longtemps, sans formuler ma pensée, je demeurai à m’émouvoir de ces vastes tableaux et à aimer ce pays, de telle façon que si mauvais procédés qu’il