Page:Barrès - Le culte du moi : le jardin de Bérénice.djvu/174

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lèlement à l’univers. Vous n’avez pas mis dans une formule, comme ces sublimes raisonneurs, l’âme du monde, mais on voit s’agiter en vous la force même qui conduit le monde. Et vos inquiétudes passionnelles, qui précisément ne vous laissent pas prendre conscience de l’univers, m’aident à entendre la réclamation des simples fleurs, des pauvres animaux qui souffrent, comme vous, pour avoir entrevu un état plus heureux, et comme vous, comme nous tous, veulent monter dans la nature.

Ton rôle, ma Bérénice, est de faire songer aux mystères de la reproduction et de la mort, ou, plus exactement, il faut qu’en toi tout crie l’instinct et que